La grâce… et puis… la disgrâce…
Je ne m’en lasse pas
Je trace
Pour être fidèle à ma réputation … Je vous embrasse…
Oui j’ai volé… je suis désolée… mais j’ai des ailes
Oui j’ai détournée tous les fonds publics…
Parce que je suis… fondamentaliste… ah ! Ah ! Ah !
Pardon… j’ai failli avoir une attaque cérébrale !
Et si je ne m’abuse ? Oui j’ai abusé tous les hommes de ce pays…
Je suis une Traviata… une dévoyée… si vous voyez ce que je veux dire.
Oui j’ai trompé mon homme avec d’autres hommes
Et d’autres hommes avec une femme, la même, moi-même.
Oui j’ai manipulé mon petit tyran de mari parce que j’aime la tyrannie
Pas les maris…
L’or pas l’argent !
L’argent pas les gens !
Je cherche toujours l’homme de ma vie
Et je vais finir par lui mettre la main dessus.
Non pas à Tunis… mais à Tripoli.
Je ne sais pas pourquoi mais je les rends tous fous !
Fous d’amour ? Non il ne faut pas exagérer : fous tout court !
Fou en arabe c’est Majnoun… surnom d’un grand poète
Qui perdit la tête pour une fille qui porte mon prénom : Leïla…
Ils en sont morts tous les deux !
Si j’avais un projet ?
Vous plaisantez j’espère ?
Une femme ne se laisse jamais confesser
Non, je ne serais pas poursuivie
Parce que je dispose du plus précieux des appuis :
L’humaine stupidité !
A l’heure qu’il est, il n’est pas en train de mourir
Il est déjà mort … de dépit…
Et c’est moi qui l’ai tué.
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/02/la-confession-de-leila/